♥ Keylan & Summer ♥



Le soleil traversant les rideaux de sa chambres eu le don de réveiller en douceur Keylan qui, malgré le fait qu’il s’était couché tôt la veille, eu peine à s’endormir cette nuit. Cependant, la belle journée qui s’annonçait le fit légèrement sourire. Il se frotta les yeux et s’étira quelques secondes en baillant aux corneilles, les poings fermés et sorti du lit. Il alla tirer les rideaux pour faire entrer les rayons dans la pièce. Keylan resta quelques minutes devant la fenêtre, à contempler l’extérieur pour ensuite préparer ses vêtements et sauter dans la douche.

Une fois lavé, il s’habilla en enfilant son costume de bain sous son short et retourna dans sa chambre pour prendre ses médicaments qu’il avait caché sous son matelas. Il savait que si il ne les prenaient pas, il allait se sentir mal, essouffler, qu’il allait avoir mal à la tête et avoir des sueurs froides toute la journée. Keylan détestait se sentir ainsi, mais cela lui arrivait quelques fois et ce, même si il ne les prenaient pas. Il ne savait pas vraiment quand ces malaises se produiraient. Ils arrivaient toujours comme un cheveux dans la soupe, sans le prévenir avec des signes avant coureurs. Cependant, quand ça lui arrivait devant les gens, il savait contrôler ses émotions et son stress intérieur de façon à ce qu'ils n'y voient que du feu. Il lui arrivait souvent comme par exemple d'avoir des palpitations pour rien, sans qu'il ne fasse aucun effort pour les causer. Alors à ce moment là, il se mettait à écouter très attentivement les paroles de son interlocuteur comme si il s'y intéressait réellement et, subtilement il prenait de grandes respirations par le nez pour tenter de calmer son pouls. Que du feu. Il était rendu fort à ce jeu.

Il descendit enfin les marches pour rejoindre sa mère qui préparait le café dans la cuisine. Une discussion entourant l’école prit place autour de la table pendant qu’ils dégustèrent leur petit déjeuner ensemble comme à tous les matins. Il aimait bien ces moments passés en sa compagnie. Sa mère comptait énormément pour lui, plus que lui-même, sans doute. Il n’aimait pas la voir malheureuse, et pourtant, depuis la mort de son père, une partie d’elle s’était complètement envolée, et pour cause ...Il était le pilier de la famille. L’énergie, la puissance. Il la faisait rire aux éclats comme personne et la rendait heureuse. Pour lui, ils formaient le couple idéal. Celui qu’il aimerait devenir plus tard ...

Maintenant, quand il porte son regard sur elle, il voit une femme dépourvue de joie, se laissant aller et bercer par la vie ...Autant qu’avant elle se maquillait avant de partir pour faire une simple épicerie, maintenant elle se met à peine du rouge à lèvre et encore, ce n’est que pour les grandes occasions.

Son bol de céréale terminé, il s leva et le rinça dans l’évier avant d’embrasser sa mère sur la tête, de lui faire un câlin et de sortir dehors sans son sac. Congé aujourd’hui. Il allait profiter du beau temps à la plage!

En route vers celle-ci, les mains dans les poches, il passa devant la maison des Donovan puis une idée lui vint à l’esprit.

Peut-être qu’entre Summer et lui c’était devenu tendu ...Seulement, ce n’était pas une raison pour s’éviter ainsi! Il devait faire les premiers pas. Puis honnêtement ...Il ne pouvait rester aussi longtemps sans lui parler ...Il devait la voir, être près d’elle. Sentir son odeur et son énergie. Certes, il l’aimait, mais ne le savait pas encore ...Il comprenait seulement qu’être éloigné de cette fille le rendait malheureux et invivable parfois, pour lui même et sans doute pour les autres aussi. Il devenait facilement irritable, comme si il était en manque de quelque chose ...D’une drogue, même si il n’avait jamais essayé, il avait beaucoup lu à ce sujet et connaissait vaguement les symptômes de l’état de manque.

Il poussa donc la clôture en fer forgé et pénétra dans la majestueuse cours des Donovan. C’était un lieu de bons souvenirs. Il aimait cette famille comme si elle était la sienne car ils avaient été élevés presqu’ensemble. Il monta les marches du perron et sonna deux fois. Son regard se dirigea un peu partout en attendant qu’une bonne âme lui ouvre la porte. Il avait un petit sourire au coin des lèvres et semblait heureux d’être là, bien qu’à l’intérieur de lui-même, il était nerveux et angoissé à l’idée d’un refus de la part de son amie.

La porte s'ouvrit enfin, laissant apparaître la petite Léia. Avant qu'il pu faire quoique ce soit, la gamine s'était déjà jetée dans ses bras, l'obligeant à la serrer fort contre lui. Elle lui manquait, comme toute le reste de sa famille, d'ailleurs. Cette enfant le faisait sourire à chaque fois qu'il la voyait. Elle était devenue comme une petite soeur adoptive pour lui, et il aimait par dessus tout s'en occuper.

Soudainement, il sentit qu’elle se faisait tirer par l’arrière alors Keylan ouvrit les yeux pour voir ce qu’il se passait et découvrit la scène. Summer l’avait renvoyée à l’intérieur et était sortie en refermant la porte derrière elle. Elle ne sembla pas apprécier sa visite à l’improviste ...peut-être aurait-il mieux fait d’appeler avant?

Salut ...dit-elle.

Le coeur de Keylan fit quelques bonds incongrus en entendant le son mélodieux de sa voix. Il ne pu s’empêcher de sourire faiblement en baissant son regard au sol, timidement. Il le releva enfin, quelques secondes plus tard pour lui dire à son tour Salut ... de vive voix.

La situation était devenue tendue. Il se demanda alors si c’était une bonne idée de s’imposer ainsi physiquement à elle. Il prit une grande respiration, avant de lui demander timidement Voudrais-tu te promener au parc avec moi ...? Ses yeux vert se plongèrent dans le regard de la jeune femme. Il tenta de déceler si elle était enthousiasmée par cette idée, ou au contraire, horrifiée. Mal à l’aise, il se gratta la nuque, attendant sa réponse.

Se retrouver devant elle lui faisait l’impression d’une décharge constante d’électricité dans tout son corps. Il avait un vide au creux de son ventre, comme si il n’avait pas manger depuis plusieurs jours, la douleur en moins. Il ne souffrait pas, seulement, il se sentait différent. Son coeur battait rapidement dans sa poitrine, et ce n’était certainement pas dûe à sa maladie cardiaque. Il en connaissait très bien les symptômes, et bien qu’il puisse avoir des palpitations parfois, il savait pertinemment que celles-là devaient être provoqués par autre chose. Ce qu’il ne se doutait pas encore était qu’elles étaient provoquées par la jeune fille en question.

Il sourit légèrement avant de reprendre Stp ...ça fait longtemps ... et c’était vrai. Cela faisait plusieurs mois qu’ils tentaient de s’éviter, sans grand succès ...Ils ne s’était pas ou que très peu adressé la parole depuis, et ne savaient pas trop pourquoi ...C’était compliqué. Ils étaient tous deux perturbés, cela ne faisait nul doute. Il s’en voulait de ne pas pouvoir dire pourquoi c’était devenu aussi embarrassant de la voir. Pourquoi il ressentait un profond malaise en étant à ses côtés et pourquoi elle semblait vouloir l’éviter comme la peste. Ils s’aimaient bien, malgré tout ...avant ce passage à l’âge adulte.

Keylan… je tenais à te dire que notre amitié n’est pas en jeu… Je ne sais pas trop ce qu’il se passe en ce moment mais ce n’est pas de ta faute…

Ces mots se voulu sans doute rassurant, cependant cela provoqua en lui une inquiétude en rapport à la situation. Il se demanda alors pourquoi un tel malaise s’était créer entre eux. Si ce n’était pas de sa faute, alors de qui ou de quoi venait le blâme? Il la regarda d’un air interrogateur en plissant légèrement des paupières et en levant un sourcil avant de regarder le sol tout en continuant de marcher puis se mordit la lèvre du bas, en pleine réflexion. Il voulait comprendre pourquoi ...Pourquoi s’était devenu si différent et tendu entre eux ...Pourquoi il avait l’impression qu’un mur les séparaient. Après un moment de silence, il prit la parole en disant «Je ne comprends pas ...» d’un simple murmure découragé, en secouant la tête et reprit «Summy ..Si tu ne veux plus me revoir, j’aimerais que tu me le dise maintenant.» Il s’arrêta alors pour regarder la jeune femme dans les yeux et poursuivit «Je ...Je ne pourrai pas endurer ce jeu encore longtemps, tu comprends? De mon côté aussi c’est étrange ...Si tu savais comment je me sens en ce moment ...» Et il rit un peu avant de continuer «...J’ai cet impression étrange à l’intérieur de moi ...de mon ventre ...À chaque fois que je te vois ou te croise.» Et il déglutit, reprenant son sérieux «et puis ...mon coeur s’emballe à une vitesse folle au même moment ...Comme maintenant ...». Il paraissait intimidé par la situation et avait l’impression que plus il parlait, plus il se ridiculisait et plus Summer devenait inconfortable, donc il se tu et s’assit sur une balançoire.

Ils étaient maintenant rendu au parc et Keylan posa son regard sur deux enfants qui jouaient ensemble à faire des châteaux de sable, un peu plus loin. Une petite fille et un garçon du même âge. Il se rappela qu’ils s’étaient connus à cet âge, Summer et lui, et qu’eux même s’amusaient dans ce même parc à faire ce genre de jeu ensemble.

Il se mit à se balancer doucement en traînant ses pieds au sol. À cet instant, il se détestait. Jamais il n’avait ressentit ce genre de sentiment, d’émotion physique et spirituel envers quelqu’un d’autre. Il se sentait coincé mais à la fois, si bien...Elle était à ses côtés et il en était heureux, même si l’atmosphère était gorgée de tensions. Keylan n’avait jamais vraiment parlé de ses sentiments avec une autre personne ...Plutôt secret, il aimait mieux écouter que discuter. Il ne savait pas trop s’y prendre dans le cas inverse et ses propos lui semblaient incohérent et insupportablement idiot. Il voulu continuer à parler mais en fut incapable, trop intimidé par la présence féminine à ses côtés. Celle qui, en fait, était la cause de son trouble.

Keylan réfléchissait à ce qu’elle venait de lui dire. Elle ressentait donc la même chose que lui en ce moment ...c’était réciproque. Cependant quelque chose clochait. Si elle éprouvait les même sentiments que lui en le voyant, pourquoi le fuyait-elle? De son côté, le simple fait d’être loin d’elle le rendait mal. Il voulait passer tout son temps avec Summer car ce n’est qu’avec elle que ce qu’il éprouvait intérieurement ne se transformait pas en émotion négative. Il ne comprenait pas ...


Ça va te paraitre bizarre mais j’ai la même chose que toi… Mon cœur s’emballe en te voyant. En réfléchissant bien dans quels genres de situations un cœur peut s’emballer comme ça ?

Il cligna des yeux en se mordant la lèvre légèrement. Fronça quelques secondes les sourcils pour ensuite lui répondre «Si...» Son coeur s’emballa rapidement, dû au stress cette fois. Ce fait le surprit quelque peu et le fit serrer fort les cordes de sa balançoire, tellement qu’il en avait les jointures blanches. Il se sentait mal mais ne voulait surtout pas le laisser paraître à cet instant, et surtout pas devant Summer, même si elle savait tout de sa condition. Il ne voulait pas l’inquiéter plus qu’il n’en fallait. Il poursuivit donc en disant dans un murmure essouffler «Si...deux personnes sont attirés l’un envers l’autre ...par l’amour.» Il était devenu rouge de gène. Keylan venait de se rendre compte de ses sentiments pour sa meilleure amie, et se retrouvait infirme de tout mouvement brusque au même moment. Il aurait voulu se retourner vers elle et l’embrasser, mais si il bougeait maintenant, Summer s’en rendrait compte puisque ses jambes étaient devenus lourde par la pression occasionné par les battements de son coeur trop rapides et incongrus. Il s’en voulait d’avoir cette maladie, tellement que sa gorge se serra et il en eu les larmes aux yeux.

Soudain, il se rendit compte d’un fait. Il ne pouvait pas faire subir son cas à Summer. Il ne pourra jamais vivre une vie amoureuse comme les autres, c’était impensable. Ce qu’il vivait, c’était constant. Même si il prenait ses médicaments, il était fréquent qu’il ressente des malaises et il était persuadé qu’aucune femme ne voudrait de lui pour cette cause.

Il essaya de porter son attention sur les deux enfants qui jouaient un peu plus loin, ensemble. Il tentait désespérément de se calmer mais la situation ne jouait pas pour lui du tout. C’est à peine si il pouvait penser à autre chose que Summer à côté de lui, qui devait le regarder d’un air étrange. Il ne voulait pas savoir si elle le toisait du regard à l’instant mais il se sentait néanmoins fixé et cela lui déplaisait énormément. Pauvre Summy ...

Cet événement eu don de lui faire changer d’avis sur Summer et lui. Elle ne méritait pas de le voir ainsi. Il préférait maintenant la savoir loin ...Loin de lui et de ses problèmes. C’était pour la protéger. Il voulait la tenir loin des inquiétudes car il croyait dur comme fer que ce n’était pas une bonne vie, que de toujours être sur le qui vive d’une personne. Il prit donc son courage à deux mains, ferma les yeux et souffla alors «Summy ...va t-en ...» Sa voix était devenue triste et douloureuse. Bien sur une partie de lui ne voulait pas qu’elle parte, mais c’était plus fort que lui. Il se devait de la protéger, en dépit de ses sentiments contraire. Elle était beaucoup plus importante que lui, dans son esprit.

Quand il l’a vit se lever rapidement, les larmes aux yeux, il comprit qu’elle n’avait pas saisi le vrai sens de ses propos, et se senti coupable. Il ne voulu pas lui faire de mal en lui disant de partir ...Loin de là, au contraire. Il ne voulait que la protéger de son propre malaise, mais l’avait sans doute dit maladroitement ...

Keylan s’arrêta et se releva en criant «Summer!» mais la belle était déjà sortie du parc à ce moment. Elle avait été rapide. Il décida donc, malgré son coeur qui s’affolait dans sa poitrine, de courir à sa rencontre. Il ne voulait pas qu’elle le prenne aussi mal, et pour cela, il lui devait des explications. Il devait lui avouer la vérité, sans quoi il la perdrait pour toujours, même si au fond de lui il voulait la tenir loin de sa maladie pour ne pas qu’elle en souffre au point de se soucier que de lui. Alors il couru jusqu’à elle et l’arrêta en lui prenant le poignet et en serrant ses doigts autour doucement.

Il était essouffler, son coeur lui faisait mal et sa tête lui semblait coincé dans un étau. Sa gorge était devenue râpeuse du à sa respiration accélérer et les larmes lui montèrent instantanément aux yeux en voyant la belle dans un état aussi déplorable, par sa faute. Sans dire mot, il la serra fort dans ses bras en enfouissant son nez dans son cou. Il pouvait à peine parler, mais il réussi cependant à lui dire «Pardonne moi ...Je ...Je suis idiot ...». Il serrait le chandail de Summer fort entre ses doigts, comme si il avait peur de la perdre, ou qu’elle se sauve encore une fois. Il respira son odeur et cela suffit à le calmer. Son pouls diminua de vitesse peu à peu et ses serrements au coeur devinrent moins intense par le temps.

Il toussa en reprenant son souffle puis colla son nez sur l’épaule de la femme qu’il aimait, en fermant ses yeux. «Je m’excuse ....» murmura t-il une deuxième fois, «Je ...je ne veux pas te perdre ...Summer, tu es la personne la plus importante à mes yeux, si tu savais ...» Il releva alors sa tête pour la regarder et poursuivit «Summer ...Je ne veux pas te faire souffrir. Je suis...» Puis il prit une pause en réfléchissant à ses mots, mais il ne trouva rien de mieux à affirmer que «Je ne suis pas une bonne personne pour toi ...Tu mérites mieux ...Tu ...» Puis il se mordit la lèvre. Dire ces mots lui firent mal, comme si il se jetait lui-même au caniveau, mais il se devait de lui dire car il le croyait fermement «Je suis ...malade.» Et un léger sourire se dessina au coin de ses lèvres, comme pour rassurer son amie «Je ne veux pas te faire du mal, tu comprends ...? Je ne suis pas bon pour toi ...» Et il tourna son regard au loin, en pensant à ses dires et finalement, le déposa au sol en se reculant légèrement de Summer à une distance de la longueur d’un bras.

D'avouer sa maladie lui avait toujours été difficile, pénible même. Ce n'est pas surprenant que seule Summer était au courant de ce fait. Il lui faisait confiance, mais encore là, il ne lui avait pas tout dit non plus. Elle savait pour sa maladie, mais ne savait pas tout ce que cela engendrait. Il avait tenté d'être nébuleux dans ses propos, ne pas trop en dire pour lui éviter les inquiétudes ...Seulement, elle était brillante, donc il savait qu'elle devait bien se douter de plusieurs choses le concernant et ça le rendait mal juste d'y penser.

Il croisa alors ses bras, ne sachant que faire d’autre et attendait sa réponse. Il aurait voulu fuir à cet instant, mais il n’aimait pas cette façon d’agir. Il n’avait jamais été ainsi et ce n’est pas aujourd’hui, malgré la gène, que ça allait changer.

Ces paroles qu’elle utilisa lui fit l’effet d’un réel coup de poignard au coeur. Elle avait dit cela avec une telle rage...Il avait réussi à la faire sortir de ses gonds sans vraiment le vouloir, et maintenant par sa propre faute, il en souffrait énormément. Il la vit partir en lui demandant de ne pas la rattraper... C’était fini.

Les larmes se mirent à couler sur ses joues, ses yeux fixaient Summer qui s’éloignaient de plus en plus et sa tête ainsi que son coeur n’allaient plus de paire. Il avait la vive impression d’avoir échoué dans ce qu’il tenait le plus au monde, soit, sa relation avec sa meilleure amie et maintenant ...Celle qu’il aimait d’amour, du vrai.

Cela lui prit quelques minutes avant de reprendre ses esprits et machinalement se rendre chez lui. Il se sentait dans un état second. Présent et en même temps, absent. Il ouvrit la porte et entra à l’intérieur en la refermant derrière lui puis se dirigea directement dans sa chambre ou il fit pareil.

Sa mère n’était pas là. Sans doute partie faire les courses ...et Sincèrement, il s’en foutait. Il ne voulait pas savoir. Ça lui plaisait d’être seul en ce moment. C’est tout ce qu’il voulait. Il n’aurait pas supporté d’entendre et devoir répondre aux questions de celle-ci, de toute façon.

Il s’empara de ses médicaments, soigneusement caché en dessous de son matelas et s’assit dans le lit en tenant le paquet et en le regardant. Si il n’avait pas eu cette maladie, rien de cela ne se serait passé. Il aurait avoué à Summer qu’il l’aimait, et Summer l’aurait embrassé. Du moins, c’est ce qu’il aurait espéré.

Il serra le paquet fort entre ses mains en mordant sa lèvre inférieur assez férocement puis soudain, dans un excès de colère il se leva en se dirigeant vers la toilette et vida le contenu entier dans la cuvette. Son regard était imbibé de larme lorsqu’il tira la chasse d’eau pour les faire disparaître à jamais dans les égouts de la ville.

Épuisé, il se mit devant le lavabo, les mains bien à plat sur le comptoir, la tête baissé et respira profondément plusieurs fois. Il avait parfaitement conscience des conséquences de son geste, mais il l’assumait entièrement. Il voulait être normal. Se sentir normal. Il voulait une vie sans crainte, avec une copine qu’il aime... Il voulait Summer...Il la voulait plus que tout au monde et il n'acceptait pas son propre sort.

Il releva sa tête lentement en se fixant dans le miroir. Il avait une tête à faire peur. Ses yeux étaient bouffis, ses joues rougit par la rage et sa lèvre inférieur saignait légèrement par sa faute, lorsqu’il se mordit férocement la lèvre dans un état de colère avancé.

Il ouvrit les robinets et se passa un peu d’eau dans le visage afin de se calmer et reprendre entièrement conscience des événements. Lessivé par sa poussée d’adrénaline un peu plus tôt dans la journée, il décida d’aller se coucher quelques heures, ce qu’il fit.

Keylan se réveilla vers 2h46 du matin et regarda son cadran longuement avant de se lever, de prendre son manteau, mettre ses souliers et sortir. Il ne s’était pas changé depuis hier car il s’était endormit tout habillé. Trop lasse pour se dévêtir et se mettre en boxer, tout simplement.

La nuit était fraîche, un peu trop pour un mois d’été d’ailleurs. Néanmoins, ce n’est pas la météo qui lui aurait fait changé ses plans. Il se dirigea tout droit vers les Donovan et rendu sous la fenêtre de Summer, il chercha des cailloux du regard, en trouva trois et décida de les lancer dans la vitre, dans l’espoir de la réveiller. Il devait lui parler, maintenant, à cet instant. C’était important. Il devait s’excuser, lui dire qu’il l’aimait et qu’il n’avait pas voulu la blesser autant. Bien sur, il ne lui dirait pas ce qu’il avait fait avec ses médicaments ...Elle aurait bien pu ne plus jamais vouloir lui reparler après ça ! Non, il allait tenir ça secret, cette fois ...Seulement pour lui. Elle ne devait en aucun cas le savoir.

Lorsqu’il vit la tête de Summer passer par la fenêtre et l’entendit répondre «Keylan, qu’est-ce que tu fais là ?! Bon attends, j’arrive…», il ne pu s’empêcher d’esquisser un petit sourire en coin de bonheur. Elle allait descendre à sa rencontre. Il en était heureux, bien qu’un peu nerveux tout de même. Il ne savait pas comment elle allait réagir ...Allait-elle encore se fermer en sa présence, ou se serait-elle calmée ...

Peu importe, il entendit la porte d’entrer s’ouvrir et la vit en sortir pour s’arrêter sur le perron et le regarder. Il s’avança donc vers elle et remarqua qu’elle n’avait pas de veste. Qu’un léger pijamas d’été. Sans plus attendre, et sans dire un mot, il enleva son manteau et lui déposa sur les épaules en gardant bien celui ci entre ses mains pour avancer Summer dans ses bras. Il l’entoura tendrement en un câlin amplis d’émotions et de sentiments. Cela dura quelques secondes, et il se recula pour la regarder droit dans les yeux et lui dire «Pardonne-moi ...Summer ...» Il soupira avant de reprendre «J’ai été idiot ...Ça n’arrivera plus.» Doucement, il passa sa main dans les cheveux de la jeune femme et lui déposa un baiser sur le front en fermant les yeux.

Son coeur se mit à palpiter et tout son corps reçu alors une décharge électrique encore jamais ressenti. Il avait envie de plus ...Alors il prit le visage de celle-ci entre ses mains et descendit ses lèvres jusqu’à son nez pour y déposer un nouveau baiser qu’il fit durer quelques secondes de plus que le précédent. Il ouvrit ses yeux pour regarder Summer un moment. Il se mordit la lèvre en baissant les yeux au sol et il colla son votre contre le sien en serrant entre ses doigts les cheveux de la jeune femme, sans lui faire mal. Il avait tant de passion dans ses gestes ...Tant d’amour, ses émotions en étaient presque palpables.

Il fini par dire, dans un simple murmure presque inaudible «Summer ...Je t’aime...». Ses joues prirent une teinte beaucoup plus rosées à ces mots et lentement, l’embrassa sur les lèvres d’un baiser parfait. Doux, sensuel, amoureux ...Ce baiser évoquait l’amour même qu’une personne pouvait porter à une autre. Il ne se demanda pas si elle allait le repousser ou si, au contraire, elle allait accepter ce geste, mais au moment présent, il ne s’en faisait guère. Il voulait, et devait l’embrasser, au risque de se faire rejeter par la suite.

Sa respiration s’était accéléré, et bien que son coeur battait à une vitesse folle dans sa poitrine, il n’avait pas mal. Pas du tout. Il se sentait même très bien ...Comme si on lui avait donné des ailes. Comme si, enfin, il pouvait se sentir lui-même sans la crainte de se sentir mal. Il en oublia même son problème de santé l’instant du baiser tant il se sentait normal, pour une fois.

Sa question lui fit mal. Surtout qu’il venait de commettre l’irréparable en jetant dans la cuvette de la toilette tous ses médicaments. Keylan la regarda un moment, les sourcils légèrement froncés par l’inquiétude. Il aurait voulu qu’elle ait oublié cette remarque qu’il avait dit plus tôt ...Cela compliquait les choses, et d’en parler l’avait toujours rendu très mal à l’aise. Cependant, elle devait savoir le fond de sa pensée si leur relation devenait plus sérieuse qu’une simple amitié.

Il dégluti lentement en regardant le sol et se croisa les bras, intimidé par la situation. Il fini par répondre «Je pourrais te faire mal ...si ...Enfin ...tu sais ...» Il toussota légèrement, soudainement nerveux. Le fait d’y penser réussissait à le troubler profondément. Il avait une vive peur de la mort et des conséquences que cela pourrait amener à ses proches les plus chers. Surtout Summer ...Il ne voulait pas l’anéantir. Elle méritait mieux que de s’inquiéter toujours pour une personne ...mais l’amour qu’il portait pour elle ne pouvait plus se contenir, ce baiser s’était transcrit dans le temps. Il ne pouvait plus reculer ...et ne voulait plus ...

«Si ...il m’arrivait un malheur.» Finit-il par dire. Son regard était devenu fixe sur le sol, comme si il avait eu peur de ses propres paroles. Il n’osait plus relever ses yeux pour la regarder, trop honteux de sa condition. Il se sentait infirme. Infirme de pouvoir vivre comme bon lui semble, et infirme de pouvoir s’investir en amour sans ramener un secret des plus lourd sur le plancher.

Comme si ce n’était pas assez dur de dire la vérité sur ce qu’il pensait, son coeur se remit à battre de façon incongru dans sa poitrine, sans doute actionné par le stress que celle-ci lui occasionna. Il se mordit la lèvre, en pensant qu’à son retour il ne pourrait pas prendre un de ses comprimés pour le calmer puisqu’il les avait tous fait disparaître, et se sentit idiot d’avoir agit ainsi. Maintenant, il savait qu’il allait devoir payer pour sa connerie.

Il espérait intérieurement que cela se calme doucement toute seule, et que la présence de Summer, si elle n’explosait pas encore, allait être bénéfique pour lui en ce sens.

«Summy ...» Souffla t-il, soudainement, «Summy ...n’explose pas, stp.» Sa voix était prise d’un tremblement causé par l’anxiété de la situation. Son regard était toujours posé au sol, refusant de relever sa tête pour la regarder. Il craignait sa réponse. Il craignait de la reperdre. Qu’elle lui dise de partir à son tour. Il savait qu’il en serait incapable, en ce moment. Ses émotions se contredisait. Il voulait la serrer dans ses bras pour la rassurer, mais ne voulait pas sembler suspect ou se faire repousser. Il ne voulait surtout pas l’inquiéter. Il devait rester concentrer. Rester attentif à ses paroles, à sa voix et à ses gestes. Il ne serait pas surprit, par le tempérament de Summer d’ailleurs, qu’elle le gifle pour avoir évoquer cette possibilité, celle d’un malheur qui pourrait lui arriver.

Il attendait sa réponse, les yeux river maintenant sur les pieds nue de Summy, et tentait de se convaincre que tout allait bien aller ...

Elle le traita de crétin et elle avait vue juste. Keylan se sentait doublement idiot maintenant, en entendant les paroles de Summer au sujet de ses médicaments. Quel idiot, quand même ...Cependant, ce qu’elle lui affirma par la suite le soulagea quelque peu et le fit sourire. Elle l’aimait ...et elle n’avait pas tord. Lorsque deux personnes s’aime, il est normal de s’inquiéter l’un pour l’autre ...Il serait mort d’angoisse si Summer avait une maladie comme la sienne.

Ce baiser qu’elle déposa à l’endroit où son coeur devait battre de façon anarchique dans sa poitrine à cet instant le toucha, intérieurement. Ce geste évoqua beaucoup pour lui, et par remord ainsi que par stress de l’éventuelle cascade d’émotion quand elle apprendra ce qu’il avait fait, quelques heures plus tôt, il la serra dans ses bras en s’y attachant rapidement lorsqu’elle s’approcha pour faire de même. Il savait alors qu’elle avait comprit son mal. Elle avait comprit, sans qu’il le dise clairement, qu’il ne se sentait pas bien à cet instant.

Une vague d’émotion monta de son ventre pour atteindre son coeur qui ne cessait de s’affoler, le rendant nerveux et à bout de souffle. Sa respiration était devenue saccadée et mal contrôlée mais il tentait de cacher ce fait en respirant par le nez. Elle se mit alors à lui murmurer à l’oreille des paroles pour le rassurer et le calmer. Une larme coula de son oeil et glissa sur le manteau que Keylan avait déposé sur les épaules de la jeune femme en arrivant. Il était ému et soulagé de sa réaction. Elle n’avait pas explosé ...et elle tentait de l’aider à relaxer.

Seulement, les paroles de Summer ne suffirent pas à le calmer aussi rapidement qu’il l’aurait voulu. En effet, il se sentait maintenant comprimé. Comme si un gros poids était venu se déposer sur sa poitrine, tellement que, surprit, son souffle se coupa durant quelques secondes et il referma ses yeux rapidement, dû à la douleur que cela lui occasionna. Il se sentit alors faiblir, et étourdi. Il relâcha donc lentement l’étreinte de celle qu’il aimait et s’assit sur le perron. Il savait que si il ne s’était pas assit à ce moment, il aurait sans doute perdu conscience et serait tomber au sol.

Il avait maintenant sa tête entre les deux mains et s’efforçait de respirer convenablement, mais avec peine. Il s’en voulait de se montrer aussi vulnérable devant Summer à cet instant, mais il n’y pouvait rien et il avait été assez con pour jeter ce qui, presque instantanément lui aurait éviter toutes ces souffrances.

Il s’efforça de sourire un peu tout de même, pour ne pas trop l’inquiéter et, décidant d’agir normalement, malgré sa douleur il lui dit «Ça va ...» En lui prenant la main et en la tirant vers lui. Il l’a reprit dans ses bras et déposa un doux baiser sur sa tête, pour la sécuriser et lui dit, pour détendre l’atmosphère «Je t’avais jamais vue aussi sexy qu’en pijamas d’été ...» Et il poussa un petit rire amusé qu’il coupa quelques secondes après car un autre serrement au coeur s’était produit. Pour ne pas cesser sa lancé d’amusement, il lui donna un petit coup de nez sur la joue, pour la faire sourire et mordit sa bretelle découverte lorsque le manteau de Keylan, trop grand pour elle, se déplaça un peu quand il l’a tira vers lui. Il voulait la faire rire. Lui faire oublier son état. Il déposa ensuite un bisous dans son cou et la resserra fort contre lui pour lui démontrer en un geste, qu'il était heureux qu'elle soit là, en ce moment, avec lui.

Il ne parlait plus, se contentant de flatter les cheveux de Summer, lentement. Comme pour la rassurer, et se rassurer aussi. Il se sentait bien avec elle, près de lui à ce moment, malgré son malaise. D'habitude, Keylan ne partageait pas sa situation avec quiconque, cependant, avec elle c'était différent. Elle l'avait su, et il se trouva chanceux de ne pas se trouver seul à cet instant. Il se sentait soutenu, étonnamment et ça lui plaisait.

La respiration de Summer était lente et douce, alors l'idée de tenter de respirer à son rythme lui passa à l'esprit, ce qu'il fit. Au départ, ce fut difficile puisqu'il se sentait essouffler et comprimé, mais peu de temps après, son rythme cardiaque diminua de beaucoup et il se sentit mieux. Sa pression qu'il ressentait sur sa poitrine se fit moins présente aussi, bien que toujours là. Ses lèvres, par contre, du à l'apport du débit inadéquat de sang pompé, étaient devenus bleu et ses ongles aussi. Un des signes de la maladie cardiaque. Il avait manqué d'oxygène dans le sang, ce qui lui donna cette couleur. Il se sentit faible, comme si il venait de courir le marathon sans s'arrêter une seule fois et il cessa de passer sa main dans les cheveux de sa nouvelle copine. Il laissa celle ci glisser le long du dos de Summer et la déposa sur sa cuisse. Il se prit à remarquer à cet instant que sa peau était douce, comme celle d'un bébé. Ce qui le fit légèrement sourire de nouveau. Il avait toujours mal et son coeur continuait de battre de façon irrégulière mais cependant, moins rapidement qu'avant. Ce qui le soulagea un peu et sa respiration était redevenue un peu plus normale.

Ce qui lui faisait peur lors de ces crises passagères étaient qu'un petit caillot de sang fasse son territoire dans l'une de ses valves ...Un de ses médicaments était en mesure d'éviter cette complication, en dissolvant tout dépôts indésirables de la sorte. Cette réalité le rendit doublement honteux d'avoir agit en tel crétin... Il ne pourrait jamais être normal, et il devait se faire à l'idée.

Keylan avait rit un peu aussi, quand il entendit le ventre de Summer gargouiller ainsi. Elle se leva alors et prit la main de celui-ci pour l’aider à se relever, et le traîna à l’intérieur de la maison en refermant la porte derrière elle pour ensuite se diriger, toujours main dans la main vers la cuisine où elle se servit un plat que sa mère avait sans doute soigneusement gardé de côté lorsqu’elle comprit que Summer n’allait pas manger. Trop en proie à sa douleur personnelle.

Elle s’assit donc, assiette en main, sur le plan de travail. Il lui sourit à cet instant et se plaça entre les jambes de sa copine pour entourer sa taille de ses bras. Il hocha non à sa question et déposa un doux baiser sur sa bouche. Il n’avait pas faim. Il se sentait juste très fatigué. Cette crise l’avait épuisé physiquement et psychologiquement. Cependant, il se sentait dorénavant mieux. Sa douleur s’était évanoui et il pouvait maintenant respirer adéquatement. Son coeur ne battait plus à une vitesse folle, bien que parfois il sentait encore des pulsations inadéquates, mais cela ne lui occasionna aucun malaise et aucune crainte. Il était habitué à ce qu’il en soit ainsi.

Il passa lentement ses doigts dans les cheveux de Summer. Ses yeux avaient maintenant une lueur amoureuse. Une étincelle que Keylan n’avait jamais eu, avec ses autres petites amies. Sans se soucier qu’elle mange ou non à cet instant, il l’inonda de doux baisers dans le cou en souriant, amusé. Il se sentait comme dans un rêve. Jamais il aurai cru qu’un jour, il aurait la chance de sortir avec une femme aussi belle et brillante qu’elle.

Lorsqu’elle eu fini son assiette, il la prit gentiment et alla la rincer avant de la déposer dans l’évier et de revenir vers elle. Il lui murmura alors dans l’oreille «Nous devrions aller dans la chambre ...Je ne voudrais pas que tes parents ou la petite se réveil à cause du bruit que l’on pourrait faire sans le vouloir ...» Et il l’embrassa de façon mignonne sur les lèvres. Il la prit dans ses bras par la taille, l’embrassa une deuxième fois lorsqu’il la souleva et la déposa au sol, lentement tout en la regardant droit dans les yeux. Cette façon d’agir aurait pu laisser croire à quiconque aurait vu la scène, qu’il tentait de la séduire pour l’amener sous la couette ...mais il en était pas ainsi de Keylan. Il avait toujours agit en gentleman avec les femmes qu’il avait côtoyer. Il pouvait inciter, certes, mais il le faisait avec beaucoup plus de naturel que ça. De toute façon, il n’aimait pas les coups classiques de la sorte.

Il lui prit à son tour la main et se dirigea avec elle dans sa chambre où, à l’intérieur il se sentit intimidé par la situation. Il n’avait pas pensé que Summer aurait pu penser le contraire. Elle aurait pu croire qu’il voulait l’inciter, et attendait quelque chose ...

Il se mit à rougir instantanément quand elle referma la porte derrière eux. Il bafouilla alors «E ..euh ...Tu sais, je peux partir et te laisser dormir si tu préfères.» Bien sur, il ne voulait pas. Il aurait aimé passer plusieurs heures encore éveillé, à parler. Elle dans ses bras, son odeur divine sous les narines. Il se mordit la lèvre et la tira alors vers lui par la main, et remit ses bras autour de sa taille. Il ne pouvait plus s’en détacher longtemps. Il était au courant qu’il ne devrait sans doute pas rester pour la nuit, au risque que la petite Leia ouvre sa porte demain matin dans l’idée de la réveiller pour le déjeuner, et qu’elle tombe nez à nez avec un Keylan tout endormi, tenant sa soeur Summer blottit contre lui.

Il lui dit, d’un ton amusé «Tu as le droit de me mettre à la porte, tu sais ...» En lui tirant un peu la langue, pour la faire rire. Il était redevenu le Keylan amusant. Celui qui pouvait ressembler à tout les hommes de son âge, sans complication ni rien. Celui qui pouvait faire des niaiseries rigolotes qui faisait son charme.

Si tu ne me sautes pas dessus tu peux même rester dormir ici.

Il se mit à rire à cette phrase et l’embrassa à son tour en la regarder droit dans les yeux par la suite. Il souriait. Il était heureux. Elle lui passa alors une main dans les cheveux qu’il prit doucement et ouvrit pour déposer un doux baiser dans sa paume. Elle se blottit par la suite contre lui, sa tête sur son coeur qui battait maintenant normalement. Il refermant son étreinte sur elle, respirant un bon coup pour sentir ce parfum qui l’enivrait tant et se coucha sur le dos, la tête sur l’oreiller avec elle toujours dans ses bras. Il se mit à flatter lentement les cheveux de Summer d’une main, et de l’autre son dos, du bout des doigts celui-ci par contre.

Il la regarda un moment, tentant à son tour de graver chaque détails de son visage si raffiné, si parfait, dans sa mémoire. Keylan approcha son visage et déposa un baiser sur le bout du nez de sa copine. Il sourit légèrement avant de reprendre par un baiser plus sérieux sur sa bouche, cette fois. Un baiser sensuel ...charmant ...Un baiser qui, sans mot, disait «Je t’aime ...»

«Summer ...» Dit-il en prenant la main de celle ci, paume contre paume, et en la regardant toujours dans les yeux. «Summer ...Pourquoi on est pas sorti ensemble plus tôt ?» Il se questionnait réellement à ce sujet. Pourquoi? Ils étaient définitivement fait pour être ensemble. Comme le ying et le yang. Summer avait un côté explosif, tandis que Keylan savait calmer les situations. Il n’arrivait pas à comprendre ...Dans sa mémoire, ses relations qu’il eu avec d’autres femmes devinrent flou ...Comme si elles n’avaient plus d’importance. Comme si sa vie amoureuse avait commencé avec Summer et n’en connu pas d’autre.

Il se mordit la lèvre en attendant la réponse de celle ci, et se mit, sagement et sans intention, à glisser ses doigts le long des côtes de Summy. Il la flattait lentement, sensuellement. Il se trouvait extrêmement chanceux de pouvoir agir ainsi avec elle qui, jadis, était sa meilleure amie. Il n’avait pas envie de cesser son geste. Il en était même incapable. Sans doute trop heureux d’être autant en symbiose avec elle, enfin.

Il avait envie de la serrer fort dans ses bras. Aussi fort qu’il le pouvait, pour lui démontrer la force et la puissance de son amour, mais il avait peur de la blesser. Elle semblait si fragile, qu’à la place, il prit un de ses doigts et le mordit sans lui faire mal. Un peu comme un chat qui veut prouver son affection ...Il sourit et se mit à rire par la suite, trouvant son geste amusant et un peu idiot.

Keylan prit ensuite les draps et la couverture et les rabattu sur eux en la couvrant soigneusement car il avait remarqué qu’elle avait la peau froide, donc qu’elle devait sans doute avoir un peu froid.

Au départ, il n’avait pas l’intention de dormir chez elle, seulement, avec la crise qu’il venait d’avoir, même si il jouait celui qui n’était pas épuisé, son corps ne lui en disait pas autant. Parfois même, il lui arrivait d’avoir des petits tremblement de fatigue qui duraient à peine 30 secondes. C’était ses muscles qui se relâchaient, et la pression du stress qui descendait. Il ne lui démontra pas que ça l’affectait par contre. De toute façon, Summy était habitué à le voir avec ce genre de tremblement. Ça lui arrivait toujours après une de ses crises. C’était devenu presque bénin pour eux.

Soudain, un flash lui passa à l’esprit. Sans la prise de ses médicaments demain matin, sa situation allait peut-être empirer. Il ouvrit donc sans y penser de grand yeux, et détourna sa tête du regard de Summer pour réfléchir. Il se traita de connard, intérieurement. Il n’en avait plus une seule. Même pas une qui aurait pu tomber du sac et glisser sous le plancher ...Ses traits devinrent inquiet quelques secondes et, de peur que Summer s’en rende compte, il retourna sa tête vers elle et lui sourit en passant sa main sur le visage de celle-ci en lui donnant un baiser qu’il voulait miraculeux pour qu’elle oublie tout, si jamais elle avait remarqué son air.

«Je t'aime» murmura t-il avec un sourire au coin des lèvres en la resserrant un peu plus contre lui.

Il acquiesça de la tête lorsqu’elle lui avoua « Pour ma part j’avais peur… Tu imagines si notre relation se finit mal ?! J’ai trop besoin de toi dans ma vie, même si ce n’est qu’en ami…» il ne pu s’empêcher de mordre sa lèvre à cet instant. Pour sa part, il était certain que leur relation était fait pour durer jusqu’à la fin des temps. Il lui prit donc le doigt et lui donna un doux bisous dessus en souriant pour lui démontrer son affection avant de lui dire à son tour «Summy ...Tu penses beaucoup trop ...Notre relation ne se terminera jamais mal puisque ...» Et il caressa la joue de la jeune femme avant de continuer «Je t’aime ...et même si nous, nous quittons un jour ...Chose que je crois impossible!» Et il eu un léger rire à ce moment «Je ferai en sorte que nous restions amis ...Promis ...» Et il lui fit un clin d’oeil rigolo pour la faire sourire.

Ce qu’il lui confia, bien que se voulant rassurant, ne sembla pas rassurer sa copine. En roulant sur le côté et appuyant son menton contre son poignet, elle lui demanda, l’air inquiète «Tu crois que ça va fonctionner entre nous ?» Il soupira alors, mais pas énervé ...Juste amusé par sa réaction et lui dit «Sum ...Taits-toi!» Et il l’embrassa amoureusement pour faire envoler de l’esprit de sa copine, toutes ses craintes en rapport à leur relation.

En se replaçant par la suite sur le dos, il ferma les yeux un moment pour profiter pleinement de son nouveau statut de petit copain mais soudain, un flash lui repassa à l’esprit. Il n’avait plus de médicament. Il ouvrit donc les yeux rapidement en tournant sa tête de côté pour ne pas que Summer remarque sa réaction, et par la suite, retourna son regard vers elle en souriant pour cacher son trouble en lui disant «Je t’aime ...» Et en lui donnant un baiser ...Que Summy écourta en se redressant et en allant à la fenêtre.

Keylan l’a suivit du regard en s’assoyant puis ce qu’il redoutait le plus se passa. Quand sa copine ouvrit la bouche pour parler en lui disant «Moi aussi je t’aime… Mais je ne suis pas bête, je te connais assez pour savoir qu’il y a un truc qui cloche. Et tu ne m’en parles pas. Tu vois, notre relation nous change déjà alors que ça ne fait même pas un jour. Tu ne me cachais rien avant…» il se sentit soudain très mal de lui cacher ainsi tant de chose. Il est vrai qu’avant que leur relation ne deviennent une relation de couple il lui disait tout. Il lui aurait probablement même déjà dit pour la gaffe monumentale qu’il avait fait quelques heures plutôt en jetant ses médicaments dans la cuvette de la toilette.

Il baissa le regard un moment, puis se releva à son tour pour joindre Summy à la fenêtre en la serrant tout contre lui dans son dos. Il déposa un baiser sur l’épaule de sa copine en refermant les yeux et dit à voix basse «Tu as raison ...mais maintenant quoique tu en penses, j’ai cette persistance impression de devoir te protéger de toutes craintes et inquiétudes que tu pourrais avoir à mon sujet ...» Et il l’a resserra encore plus fort sans toutefois lui faire mal et se mordit la lèvre inférieur en baissant ses yeux vers le plancher, la joue maintenant contre la tête de celle-ci et murmura d’un ton désolé «Sum ...Je suis idiot ...»